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Sud-Ouest Rouge : Madiran

 

Manadé du Château Fitère

Château Piarrine
Grands Coteaux

AOC MADIRAN

Le madiran est un vin rouge français d’appellation d’origine contrôlée produit dans les départements du Gers, des Hautes-Pyrénées et des Pyrénées-Atlantiques, dans le Sud-Ouest de la France.

Le vignoble de 1 300 hectares, établi sur des terrains sédimentaires, produit des vins rouges très puissants et charpentés. Ils accompagnent la gastronomie locale au canard et les viandes en sauce ou grillées.

Les sols sont constitués de roches détritiques et sédimentaires. Le relief est constitué des petites vallées du Bergons, du Saget et du Léez, séparées par des collines vallonnées.

Le haut des collines est constitué de sols siliceux à gros galets roulés. Ce terrain chaud et sec draine bien les excès d’eau, la réserve estivale étant contenue dans le sous-sol plus profond.

Les flancs de colline sont des sols argilo-calcaires sur sous-sol de molasse et calcaire. Ce type de sol contient une bonne réserve en eau, mais laisse ruisseler l’excédent.

Le bas des coteaux, en fond de vallée, est représenté par un sol limono-argileux de type boulbène. Ce terroir particulier est peu perméable, donnant une terre en surface humide l’hiver et un sol battant en été.

Le climat local donne des hivers doux et des étés chauds. Les précipitations, importantes pour un vignoble, sont bien réparties, au printemps et à l’automne. L’ensoleillement important et les précipitations modérées l’été constituent un élément qualitatif pour la maturité du raisin, à condition que l’orientation et la topographie des parcelles soient aussi favorables.

Le décret d’appellation consacre le tannat N comme cépage principal et les cabernet franc N, cabernet sauvignon N et fer N comme cépages accessoires. Le décret précise que le tannat doit représenter entre 40 et 80 % de l’encépagement de l’exploitation. Lors de l’assemblage des cuvées, le tannat doit représenter au moins 50 % du volume. Il n’y a pas de maximum, donc les cuvées 100 % tannat sont autorisées.

Autrefois, l’encépagement régional était composé de manseng noir N, de pinenc, nom local du fer servadou N et du bouchy, nom local du cabernet franc N ; dans les années 1860, le docteur Guyot signale le tannat N comme un cépage nouvellement introduit.

Le tannat donne un vin très sombre, très charpenté et acide qui demande du temps pour être apte à être consommé. C’est donc un vin de garde qui se bonifie durant une dizaine d’années. Lors de l’accession à l’appellation d’origine contrôlée, les cépages accessoires ont été agréés pour assouplir les vins de tannat par assemblage, permettant la commercialisation du vin plus tôt.

À l’arrivée au chai de vinification, le raisin est éraflé. Cette technique, destinée à empêcher que des éléments indésirables de la grappe ne migrent dans le vin lors de la macération, est obligatoire et se produit juste avant la mise en cuve. Là, le raisin va subir la fermentation alcoolique qui transforme les sucres du raisin en éthanol. La macération entre le moût (jus de raisin) et le marc (pellicules et pépins de raisin), dure généralement au-delà de la fermentation, afin de favoriser une dissolution des polyphénols dans le vin. Cette extraction est favorisée par la température (idéalement autour de 30 °C) et la présence d’alcool. Elle peut varier entre quinze et quarante jours, selon le type de vin recherché et la qualité de la vendange.
La fermentation malolactique se produit ensuite. Sous l’action des bactéries lactiques, l’acide malique, porteur de deux groupes carboxyles, se transforme en acide lactique porteur d’un seul groupe. L’opération fait gagner de la stabilité au vin (suppression du risque que cette fermentation en bouteille produise un pétillement), fait diminuer l’acidité et confère au vin une qualité de dégustation supérieure. Cette fermentation doit avoir lieu avant la commercialisation du vin. Elle s’apprécie par le dosage de l’acide malique : son taux doit être inférieur à 0,4 grammes par litre.
L’élevage du vin consiste à le clarifier et favoriser la polymérisation de composés du vin afin d’en affiner les arômes et sensations organoleptiques. L’élevage du madiran doit durer au moins un an puisque le décret précise que la commercialisation ne peut avoir lieu avant le 1er novembre de l’année qui suit celle de la récolte. Dans la réalité, le travail du vin en chai d’élevage peut être beaucoup plus long, notamment pour les cuvées les plus prestigieuses. Ainsi, la cuvée XL (40 en chiffres romains) du château Montus passe-t-elle quarante mois en barrique11. Cet élevage se fait généralement en cuve pour les vins destinés à être commercialisés jeunes, plus souvent en barrique pour les vins dont l’élevage nécessite une plus longue durée. La technique du microbullage a été inventée par un vigneron madiranais ; il souhaitait élever ses vins par micro-oxygénation, sans avoir l’aromatisation liée à la barrique. Il a donc mis au point une céramique reliée à une bonbonne d’oxygène pur qui diffuse un petit filet d’oxygène micro-dosé au fond de la cuve.