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Bordeaux Blanc Sec : Graves

 

Château des Moulins à Vent

AOC GRAVES

Le graves est un vin français d’appellation d’origine contrôlée produit dans l’ensemble du vignoble des Graves, une des subdivisions du vignoble de Bordeaux.

De Gravas en occitan gascon : la « grave », un sol composé surtout de gravier, avec plus ou moins de sable et d’argile.
Avec les graves-de-vayres, les grés-de-montpellier (ces grès » sont des cailloux calcaires) et le sable-de-camargue, les vins de Graves sont les seuls en France à porter le nom de leur sol : las gravas de Bordèu, littéralement « les Graves de Bordeaux ». L’ancienneté (une des plus anciennes appellations du Bordelais) et l’originalité de cette désignation rappellent le rôle majeur que joue le terroir dans la qualité des vins de Graves.

Les Graves doivent leur nom à leur sol pauvre recouvert de graviers plus ou moins gros qui, le soir venu, restituent à la vigne la chaleur du soleil emmagasinée durant la journée. De Bordeaux à Langon, les Graves s’étendent sur une large bande de terre longue de 55 km sur 10 km de large, bordées à l’ouest et au sud par la forêt de pins qui les protège des grosses intempéries, à l’est par la Garonne qui joue un rôle de régulateur thermique.
L’originalité de cette région, qui couvre 4 650 hectares (dont 3 450 plantés en vignes) est qu’elle produit en AOC des vins rouges à la chatoyante robe rubis (les graves rouges), des vins blancs secs très aromatiques (les graves blancs), et des blancs moelleux (les graves-supérieures). Autre originalité, les quatre vignobles urbains — trois comptent parmi les plus prestigieux des Graves — dont les vignes fleurissent et mûrissent à Pessac, ville de la proche banlieue de Bordeaux (Château Haut-Brion, Château Pape Clément) et à Talence (Château la Mission Haut-Brion).

Les graves sont des dépôts de graviers et de galets souvent mélangés à du sable et de l’argile, déposés par la Garonne. Elles forment une série de terrasses en pente douce de plus en plus anciennes à mesure qu’on s’éloigne du fleuve. Il y a d’abord les « argiles des palus », formation argilo-sableuse des anciens marais bordant la Garonne (où est autorisée la production du bordeaux générique) ; puis il y a la terrasse datant du Mindel (Pléistocène moyen) formée de graves dans une matrice argileuse, à laquelle succède celle du Pléistocène inférieur (sur laquelle se trouve Haut-Brion, Haut-Bailly, Pape Clément, Carbonnieux, La Louvière, Smith Haut Lafitte, etc.) avec enfin à l’ouest la « formation de Dépée » composée de sables argileux et de petits graviers (sur laquelle se trouve Fieuzal), qui annonce les sables landais.

À ce tableau se rajoute les affluents rive gauche du fleuve (l’Eau Bourde à Canéjean, l’Eau Blanche à Léognan, le Breyra à Martillac, le Saucats à La Brède et le Gat mort à Saint-Morillon) qui non seulement découpent les terrasses en croupes, mais mettent au jour le substrat calcaire comme autant d’îlots : un peu de calcaire gréseux dit « faluns de Léognan » du Burdigalien près de Léognan, du « faluns de Labrède » qui est un calcaire friable (un peu sableux, fossilifère) datant de l’Aquitanien (Miocène inférieur) et du calcaire à Astéries du Stampien.

Les vins ayant droit à l’appellation d’origine contrôlée graves doivent provenir des cépages suivants :
Pour les vins blancs : sémillon, sauvignon et muscadelle.
Le rendement de base de l’appellation d’origine contrôlée « graves » est fixé à 50 hectolitres par hectare de vigne pour les vins rouges et les vins blancs.
Celui des « graves-supérieures » est fixé à 40 hectolitres par hectare de vigne.

Au sein du vignoble des Graves, on distingue deux appellations de vins rouges, graves et pessac-léognan, auxquelles se rajoutent celles en blancs moelleux ou liquoreux, graves-supérieures et cérons.
Les vins rouges ayant droit à l’appellation contrôlée « graves » doivent provenir de moûts contenant au minimum, avant tout enrichissement ou concentration, 170 grammes de sucre naturel par litre et présenter, après fermentation, un degré alcoolique minimum de 10 degrés d’alcool acquis.
Les vins blancs ayant droit à l’appellation contrôlée « graves » devront provenir de moûts contenant au minimum, avant tout enrichissement ou concentration, 187 grammes de sucre naturel par litre et présenter, après fermentation, un degré alcoolique minimum de 11° d’alcool acquis.
Pour avoir droit à l’appellation d’origine contrôlée « graves-supérieures », les vins blancs doivent provenir de raisins récoltés par tries manuelles successives. Les moûts doivent contenir au minimum, sans enrichissement, 195 grammes de sucre naturel. Le vin doit présenter un titre alcoométrique naturel minimum de 12,5 % volume et une teneur minimale de 18 grammes de sucres résiduels par litre.