Pic Saint Loup
Les Remparts de Belleterre
AOC CÔTES DU RHÔNE
Le côtes-du-Rhône est un vin d’appellation d’origine contrôlée produit sur les rives droite et gauche du Rhône entre Vienne et Avignon.
Son aire de production correspond à une grande partie du vignoble de la vallée du Rhône car il s’agit d’une appellation régionale. D’autres appellations sont produites au sein du vignoble de la vallée du Rhône : côte-rôtie, condrieu, château-grillet, saint-joseph, cornas, saint-péray, crozes-hermitage, hermitage, côtes-du-rhône villages (avec de nombreuses dénominations géographiques internes), vinsobres, rasteau, gigondas, beaumes-de-venise, muscat de Beaumes-de-Venise, vacqueyras, châteauneuf-du-pape, lirac et tavel.
Au xiiie siècle, la viguerie d’Uzès fut divisée en deux. Il y eut la viguerie haute ou Cévennes, et la viguerie basse qui prit le nom de la Côte du Rhône. Les vins de la « Côte du Rhône » étaient réputés. Une réglementation intervient en 1650 pour protéger leur authenticité de provenance et garantir leur qualité.
Un premier édit royal daté du 27 septembre 1729 tenta de donner une identité vinicole à cette petite région. Il fut insuffisant et modifié en 1737 en ces termes :
« Tous les tonneaux de vin destinés pour la vente et transport du cru tant de Roquemaure que des lieux et paroisses voisines et contiguës : Tavel, Lirac, Saint-Laurent-des-Arbres, Saint-Geniès-de-Comolas, Orsan, Chusclan, Codolet et autres qui sont de qualités supérieures seront marqués sur l’un des fonds, étant pleins et non autrement, d’une marque de feu qui contiendra les trois lettres C D R signifiant Côte du Rhône avec le millésime de l’année. »
Cette dénomination fit florès, puisqu’en 1783, un membre de l’Académie de Marseille indiquait que « La côte du Rhône est aussi renommée par la finesse de ses huiles que par le bouquet de ses vins. »
Ce nom traversa le siècle puisqu’en 1869, un journal local avait pour titre La Côte du Rhône et qu’en 1890, Frédéric Mistral parle de « Costo dou Rose, renommée pour ses vins ». Ce n’est qu’au xxe siècle que la Côte du Rhône devient les Côtes du Rhône en s’étendant aux vignobles situés sur la rive gauche du Rhône. La création du Syndicat général des vignerons des Côtes du Rhône en 1929, par Pierre Le Roy de Boiseaumarié, fut une étape décisive dans cette extension. Cette notoriété, acquise au fil des siècles, fut validée par les Tribunaux de Grande Instance de Tournon et d’Uzès en 1936. L’appellation fut créée par le décret du 19 novembre 1937.
Ils s’étendent de Vienne au nord jusqu’à Avignon au sud. Le vignoble se répartit en deux régions :
les côtes du Rhône septentrionales (de Vienne à Livron-sur-Drôme) ;
les côtes du Rhône méridionales (de Montélimar et Bourg-Saint-Andéol à Avignon).
La surface de production est de 73 000 hectares.
La production annuelle est en moyenne de 3,5 millions hectolitres (soit 465 millions de bouteilles) et provient de 7 000 exploitations, dont la superficie moyenne est de dix hectares. Seules 2 000 de ces exploitations sont des caves particulières ; les autres sont regroupées en coopératives.
L’appellation côtes-du-rhône comporte 171 communes sur six départements (Rhône, Loire, Ardèche, Drôme, Vaucluse et Gard), d’une superficie d’environ 44 000 hectares.
Une charte de qualité, à laquelle adhèrent caves et domaines, a été mise en place dans la vallée du Rhône par Inter Rhône. Elle propose trois catégories différentes d’accueil en fonction des prestations offertes par les professionnels.
La première – dite accueil de qualité – définit les conditions de cet accueil. Un panneau à l’entrée doit signaler que celui-ci est adhérent à la charte. Ce qui exige que ses abords soient en parfait état et entretenus et qu’il dispose d’un parking proche. L’intérieur du caveau doit disposer d’un sanitaire et d’un point d’eau, les visiteurs peuvent s’asseoir et ils ont de plus l’assurance que locaux et ensemble du matériel utilisé sont d’une propreté irréprochable (sols, table de dégustation, crachoirs, verres).
L’achat de vin à l’issue de la dégustation n’est jamais obligatoire. Celle-ci s’est faite dans des verres de qualité (minimum INAO). Les vins ont été servis à température idéale et les enfants se sont vu proposer des jus de fruits ou des jus de raisin. Outre l’affichage de ses horaires et des permanences, le caveau dispose de fiches techniques sur les vins, affiche les prix et offre des brochures touristiques sur l’appellation.
La seconde – dite accueil de service – précise que le caveau est ouvert cinq jours sur sept toute l’année et six jours sur sept de juin à septembre. La dégustation se fait dans des verres cristallins voire en cristal. Accessible aux personnes à mobilité réduite, il est chauffé l’hiver et frais l’été, de plus il dispose d’un éclairage satisfaisant (néons interdits). Sa décoration est en relation avec la vigne et le vin, une carte de l’appellation est affichée. Il dispose d’un site internet et fournit à sa clientèle des informations sur la gastronomie et les produits agroalimentaires locaux, les lieux touristiques et les autres caveaux adhérant à la charte. Des plus les fiches techniques sur les vins proposés sont disponibles en anglais.
La troisième – dite accueil d’excellence – propose d’autres services dont la mise en relation avec d’autres caveaux, la réservation de restaurants ou d’hébergements. Le caveau assure l’expédition en France pour un minimum de vingt-quatre bouteilles. Il dispose d’un site Internet en version anglaise et le personnel d’accueil parle au moins l’anglais.
La commercialisation des côtes-du-rhône se maintient à un excellent niveau. Au cours de la campagne 2009-2010, les ventes sur le marché français ont représenté 74 % et 26 % à l’exportation. Ces mises en marché sont le fait des caves coopératives qui arrivent en tête avec 64 %, viennent ensuite les caves indépendantes avec 33 %, puis les négociants-vinificateurs avec 3 %.
Sur le marché intérieur, arrivent en tête la grande distribution (29 %), suivie des cavistes et petits magasins (13 %), et des hôtels-restaurants (11 %). Les ventes directes sur le lieu de production et le hard-discount représentent chacun 10 % des parts de marché.