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Brouilly

 

Domaine de Gorge de Loup – Adrien Pierarnault

Château de Fouilloux
Bel Air

AOC BROUILLY

Le brouilly est un vin rouge français d’appellation d’origine contrôlée produit dans le département du Rhône.
L’appellation s’étend autour du mont Brouilly, dans le vignoble du Beaujolais. Elle est l’un des dix crus de ce vignoble, qui sont du nord au sud : le saint-amour, le juliénas, le chénas, le moulin-à-vent, le fleurie, le chiroubles, le morgon, le régnié, le brouilly et le côte-de-brouilly.

Le brouilly est reconnu par l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO) comme appellation d’origine contrôlée (AOC) depuis le décret du 19 octobre 1938.

L’appellation doit son nom au mont Brouilly, qui est au centre de l’appellation. Une légende veut que le mot « Brouilly » vienne du nom d’un officier romain nommé Brulius, qui se serait installé dans la région.

L’appellation doit son nom au mont Brouilly, qui est au centre de l’appellation. Une légende veut que le mot « Brouilly » vienne du nom d’un officier romain nommé Brulius, qui se serait installé dans la région.

Il s’agit de l’aire de production la plus vaste (avec environ 20 % de la superficie totale) et la plus au sud parmi les dix appellations communales du Beaujolais : la récolte des raisins, la vinification et l’élaboration des vins sont assurées sur le territoire des communes de Cercié, Charentay, Odenas, Quincié-en-Beaujolais, Saint-Étienne-la-Varenne et Saint-Lager. La récolte est exclusivement manuelle.

Le cépage essentiel est le gamay noir à jus blanc ; trois autres sont autorisés comme cépages accessoires, limités à 15 % au sein de chaque parcelle : l’aligoté B, le chardonnay B et le melon B.
Le gamay est un cépage peu vigoureux, faible mais fertile et dont la production doit être maîtrisée car il a tendance à s’épuiser. Les meilleurs vins de gamay sont obtenus, à l’opposé du pinot noir, sur des sols acides et granitiques. Son débourrement précoce le rend également sensible aux gelées de printemps. Il se montre parfois sensible au millerandage lorsque les conditions climatiques sont défavorables au moment de la floraison. Le gamay présente l’avantage de produire une petite récolte sur les contre-bourgeons. Le vin de gamay possède une couleur rouge nuancée de violet, il est pauvre en tanins et dévoile une bonne acidité. Il possède généralement un caractère fruité (fruits rouges, fruits noirs) mais exprime peu de complexité au niveau aromatique.

La taille est courte, en gobelet, éventail ou cordon, simple, double ou charmet avec 3 à 5 coursons à 1 ou 2 yeux. La conduite ancienne traditionnelle était en gobelet à densité élevée (entre 9 000 et 11 000 pieds par hectare). Aujourd’hui, le besoin de mécaniser le vignoble conduit les viticulteurs à planter à densité plus faible, mais supérieure à 6 000 pieds par hectare.

L’écartement entre rangs ne peut excéder 2,3 mètres et entre ceps sur le rang, il doit être au minimum de 0,80 m. Pour les vignes non palissées en gobelet, l’écartement maximum entre rangs ne doit pas excéder 1,5 m. Des allées peuvent être aménagée en arrachant un rang de vigne. L’allée ne doit pas excéder 3 m et doit bénéficier d’un couvert végétal spontané ou semé. Les tournières doivent bénéficier d’un couvert végétal permanent. La hauteur de feuillage entre la limite inférieure du feuillage et la hauteur de rognage doit dépasser 0,6 fois l’écartement entre rangs et un palissage est obligatoire si l’écartement entre rangs dépasse 1,5 m.

La taille courte est obligatoire. Traditionnellement en gobelet, la taille en cordon ou la taille « charmet » (taille inventée par M. Charmet en sud-Beaujolais, intermédiaire entre la taille en cordon et celle en éventail) sont aujourd’hui pratiquées. La taille est limitée à huit yeux porteurs de grappe après épamprage et un bras à deux yeux peut être ajouté en vue de rajeunir la souche.

Le rendement est limité à un maximum de 58 hectolitres par hectare ; le rendement butoir est de 63 hectolitres par hectare. Le rendement réel est en dessous du maximum autorisé par le cahier des charges, par exemple le rendement moyen pour l’ensemble de l’appellation lors des vendanges 2010 est de 50,1 hectolitres par hectare.
Les vendanges sont faites à la main, les grappes de raisin devant arriver intactes dans les cuves. Le premier jour des vendanges (appelé « levée du ban des vendanges ») varie selon la maturité des baies, qui dépend lui-même de l’ensoleillement reçu : les années relativement chaudes les raisins sont vendangés tôt, les années relativement froides les vendanges sont plus tardives.

Le mode de vinification du beaujolais explique beaucoup le type de vins très particulier qui y est produit. On l’appelle la macération carbonique : le raisin est encuvé entier et la cuve est fermée pendant quatre à sept jours. La saturation de la cuve en CO2 empêche les raisins de s’oxyder, les obligeant à un mode de fonctionnement anaérobie. Cet oxyde de carbone est obtenu en faisant d’abord fermenter une partie de la récolte (10 à 30 %) en fond de cuve, foulée et levurée, auquel on rajoute le reste de la récolte dont les grappes doivent être le plus intact possible (non éraflées et non foulées, les baies ne doivent pas être écrasées). Cette évolution à l’intérieur du grain de raisin s’apparente à un début de fermentation : elle produit un peu d’alcool et des précurseurs d’arômes. Ensuite, le raisin est foulé et une fermentation traditionnelle se poursuit.
Pour les dix crus du Beaujolais, surtout pour ceux destinés à être gardés quelques années de plus en bouteille, la vinification est semi-carbonique, à mi-chemin de la macération carbonique et de la vinification bourguignonne. Le raisin est récolté manuellement, encuvé entier sans éraflage. La fermentation débute comme pour une macération carbonique, mais au moment où le marc destiné au primeur est décuvé et pressé, les cuves destinées au vin de garde sont pigées et la macération se poursuit jusqu’à épuisement presque complet des sucres. Le vin est ensuite écoulé, le marc pressé et la fermentation malolactique peut s’enclencher tant que la température n’est pas trop descendue. Ces procédés favorisent la production de vins peu tanniques, une coloration pas trop soutenue et des arômes fruités.

Les vins bénéficiant de l’appellation peuvent être repliés sur les appellations régionales beaujolaises (beaujolais-villages, beaujolais supérieur et beaujolais), mais aussi bourguignonnes, c’est-à-dire qu’ils peuvent être commercialisés sous les appellations bourgogne gamay, coteaux bourguignons, bourgogne passe-tout-grains. On peut également produire du crémant de Bourgogne (dont l’aire de production s’étend sur le Beaujolais, selon les deux décrets du 16 octobre 2009).